L'extrafiction, quésako ?

Luisa Gallerini

L’extrafiction, ou quand la fiction dépasse les bornes…

Pour commencer, quelques rappels…

Qu’est-ce que l’autofiction ?
Pour tous ceux qui ne sont pas familiers avec le concept d’« autofiction », voici un extrait de Wikipedia :
L'"autofiction" [expression inventée en 1977 par Serge Doubrovsky, écrivain et universitaire] ou "roman personnel" est (…) en clair, un croisement entre un récit réel de la vie de l’auteur et un récit fictif explorant une expérience vécue par celui-ci. L’autofiction est le récit d’évènements de la vie de l’auteur sous une forme plus ou moins romancée (…).
Un autre article passionnant sur le sujet est publié sur Weblettres.

Pour ne citer qu’un exemple d’écrivain célèbre pour ses autofictions : Christine Angot (souvenez-vous de son récent ouvrage Le Marché des amants, où elle dévoile sans tabou sa liaison amoureuse avec Doc Gynéco).

Allons plus loin, inventons l’extrafiction !
A présent, décrivons ce nouveau concept que je baptiserais "extrafiction".
Sa définition est simple : il s’agit d’un récit fictif, qui "déborde" dans la réalité. L’un des principes est de donner vie aux personnages, pour qu’ils acquièrent au fil de la lecture une consistance réelle, une vraie place dans notre monde. C’est également « mêler à la fiction des faits réels », pour changer la vision que l’on a de la réalité ; pour l’enrichir, ou la percevoir sous un autre angle, d’un autre point de vue.

Comment l’extrafiction  s’oppose à l’autofiction…
L’autofiction nourrit la fiction de faits réels : elle déplace les éléments de l'extérieur (le monde réel) vers l’intérieur (la fiction). L’extrafiction agit à l’inverse de l’autofiction : elle pousse la fiction (un personnage, une théorie…) dans le monde réel.
Si toutes deux mélangent réalité et fiction, la finalité, quant à elle, est bien différente !

Pourquoi le choix de ce terme, "extrafiction" ?
"Extra" symbolise l’ouverture vers l'extérieur ; un mouvement de l’intérieur vers l'extérieur. Ce n'est ni le repli sur soi (auto), ni la restriction à un univers fermé, fictif ou réel (intro).

Un exemple concret ?
Luisa Gallerini.
Initialement, Luisa n’était qu’un personnage secondaire du roman-blog La momie de Pâques. Puis au fil de l’écriture, des réécritures et des nombreuses relectures, elle est progressivement, et tout aussi naturellement, sortie de sa peau de "personnage" fictif pour entrer dans la réalité… jusqu’à endosser l’identité même de l’auteur.
Car Luisa est bien plus qu’un pseudonyme d’écrivain : c’est un être à part entière, qui, né de l'imaginaire, grandit jour après jour dans la réalité.
Elle poursuivra (je l’espère !) sa "vraie" vie dans d’autres romans, mais aussi dans des interviews, des commentaires, des réponses aux lecteurs, etc.
Peu à peu, au fil du temps, Luisa prendra corps. Et ceci, grâce à vous… très chers lecteurs de La momie de Pâques !

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