Dossier de Presse - La Momie de Pâques

Luisa Gallerini
Titre : La Momie de Pâques
Auteure : Luisa Gallerini
Publication : Décembre 2015 (première édition) ; Novembre 2018 (nouvelle édition illustrée)
Catégorie : Fiction / Roman d’aventure

Pour toute demande d’interview, d’exemplaire de presse ou d’information supplémentaire, merci d’écrire à : luisagallerini@gmail.com
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Accroche

Comment une chasse aux momies en Afrique du Nord mène une jeune égyptologue au plus convoité des trésors : la vie éternelle.

Résumé

Tout grain de sable peut enrayer la machine, aussi solide soit-elle.

Paris, aujourd’hui : Marie trouve par hasard un objet insolite place de la Bastille. De Londres à Rome, elle voit alors sa vie basculer. Avec pour seul compagnon le carnet de voyage centenaire d’une jeune archéologue, elle va se lancer à corps perdu dans une palpitante chasse au trésor parsemée d’énigmes, d’embûches et d’incroyables révélations.

Le Caire, février 1863 : une séance de débandelettage vire au cauchemar. Quelle terrible puissance occulte peut-elle bien être à l’origine du triste état de la momie millénaire ? Pour la jeune égyptologue qui fait cette terrifiante découverte, le grain de sable prend la forme d’un curieux masque funéraire. Ainsi débute l’aventure trépidante qui va bouleverser sa vie. Des rivages fertiles du Nil aux tombeaux de la Vallée des Rois, elle exhume de précieux papyrus. Dans les catacombes d’Alexandrie, elle déterre un poussiéreux portrait du Fayoum. Dans le désert rocheux du Sinaï, elle s’initie aux pouvoirs invisibles des pierres semi-précieuses. Dans l’enceinte du monastère Sainte-Catherine, elle goûte aux illicites vertus d’une huile sainte jalousement gardée par des moines peu loquaces.
Avec les événements qui s’accélèrent, les questions se multiplient. Quels secrets dissimulent les icônes rouges et or du monastère Sainte-Catherine ? Quels écrits polémiques sont conservés dans la célèbre bibliothèque des lieux, strictement interdite au public ? Faut-il croire aux prophéties ancestrales des Sages d’Egypte ? Pourquoi les Saints chrétiens finissent-ils tous en reliques d’Eglise ? Le Christ a-t-il ressuscité ? 1 + 1, est-ce toujours égal à 2 ? Les prêtres égyptiens possèdent-ils les pouvoirs magiques que décrivent les stèles ? Ces mêmes pouvoirs magiques qu’affronte Moïse dans la Bible ? Et les légendaires tables de la Loi que Moïse a descendues du Mont Sinaï, que sont-elles devenues ? Quelqu’un connaît-il la recette de la Vie éternelle ? A quoi servent les rituels funéraires de l’Egypte antique ? Un à un, les mystères de la vie s’éclaircissent ; une à une, les certitudes s’écroulent comme un château de cartes. Jusqu’à la plus fondamentale des valeurs familiales : l’amour ne naît pas toujours de la rencontre d’un homme et d’une femme.

4ème de couverture

Des bains turcs du Caire aux hypogées de la Vallée des Rois, des catacombes d’Alexandrie au désert du Sinaï, une jeune égyptologue mène au 19ème siècle une mystérieuse chasse aux momies morcelées. Le Nil, fleuve ancestral qui relie le monde des vivants à celui des morts, la mènera au cœur de l’Égypte occulte, celle des prêtres magiciens, des dieux d’Héliopolis, des premiers chrétiens et des évangiles, des prophéties millénaires, des stèles et des cérémonies funéraires, des monastères orthodoxes et des gemmes aux extraordinaires vertus.

Lorsque, déguisée en homme, elle rencontre Madame Gallerini sur une cange qui les conduit à Thèbes, elle ne sait pas encore que celle-ci lui sera d’une aide précieuse pour déchiffrer l’ultime héritage du Christ et comprendre pourquoi l’Église, depuis sa naissance, ne cesse de fabriquer de pieuses reliques de Saints. Elle ne sait pas non plus qu’en se liant d’amitié avec la belle vacancière, cette dernière prendra peu à peu dans son existence une place inattendue.

Un siècle et demi plus tard, c’est le hasard avancent certains, le Destin affirment d’autres, qui met entre les mains de Marie le carnet de voyage de l’exploratrice. Du jour au lendemain, sa vie bascule; entre Paris, Londres et Rome s’engage alors une périlleuse course poursuite pour la Vie Éternelle.

Note d'intention

Entre aventure, histoire, fantastique et littérature classique

Un récit d’aventure : La Momie de Pâques, source de divertissement et d’émotions

Intrigue à rebondissements, chasse aux trésors et chasse à l’homme, énigmes et manuscrits oubliés, voyages périlleux et prophéties millénaires, secrets jalousement gardés et complots ancestraux : La Momie de Pâques est une grande aventure où l’histoire se mêle au fantastique, la religion à la magie.

Une fresque historique : La Momie de Pâques, source d’enseignement et de réflexion

Inscrite dans la veine des grands romans historiques, La Momie de Pâques est née de plusieurs mois de recherches approfondies en égyptologie, l’apprentissage des hiéroglyphes, la visite des plus grands musées égyptiens européens, l’étude de stèles et de papyrus funéraires dont le plus célèbre est sans conteste Le Livre des morts des Anciens Égyptiens, la lecture de nombreux carnets de voyage d'Européens (égyptologues, épouses d’ambassadeurs et de scientifiques, prêtres, malades exilés pour des raisons de santé, exploratrices avant-gardistes) partis en Égypte au 19ème siècle, et bien sûr, d’une masse considérable de livres traitant de l'antiquité égyptienne, et plus spécialement de religion et magie. Et ce n’est pas tout, puisque La Momie de Pâques crée de nombreuses passerelles entre antiquité égyptienne et culture judéo-chrétienne. Le roman s’est donc également nourri du traité des reliques de Calvin, de la Bible, d’évangiles apocryphes et d’art pictural religieux.

Un roman fantastique : La Momie de Pâques, de la science au surnaturel

Entraînant les lecteurs dans leur sillage, les personnages de La Momie de Pâques glissent au fil de l’intrigue dans un univers « fantastique » inspiré des plus grands maîtres du genre : Henry James, Maupassant, Oscar Wilde, Robert Louis Stevenson, Sheridan Le Fanu ou encore Edgar Poe. Des propriétés occultes de pierres millénaires aux pouvoirs prodigieux d’une huile miraculeuse, des formules magiques invoquées par les prêtres égyptiens aux miracles des Saints chrétiens, le roman poursuit sa quête de l’impossible jusqu’à sa plus extrême limite : la vie éternelle.

Un exercice de style : La Momie de Pâques, entre littérature classique et moderne

Dans La Momie de Pâques, le souci de l’écriture est permanent. Pierre angulaire du roman, le style est double : contemporain dans ses sections narratives qui se déroulent au 21ème siècle, et classique dans ses extraits de carnet de voyage rédigés au 19ème siècle.

De l’adhésion des lecteurs

L’Egypte antique, un thème fédérateur

D’où vient la profonde fascination qu’exerce l’Egypte antique sur notre civilisation européenne ?
Qui ne s’est pas un jour passionné pour les puissants Dieux égyptiens ?
Qui n’a jamais rêvé d’explorer les pyramides où se cachent de fabuleux trésors ?
Comment ne pas être intrigué par l’effrayante malédiction du pharaon ?
Qui ne s’est jamais intéressé aux momies égyptiennes ?
Qui n’a jamais essayé de déchiffrer ces signes magiques qui couvrent tombeaux et papyrus, les fameux hiéroglyphes révélés par la Pierre de Rosette ?
Du classique Roman de la momie de Théophile Gautier aux ouvrages historiques de Christian Jacq, en passant par la trilogie cinématographique La Momie et par le Tintin Les Cigares du Pharaon, l’Egypte a toujours été source d’émerveillement, surtout lorsqu’il s’agit de récits d’aventure.

Aventure, suspense, rebondissements : ou comment tenir le lecteur en haleine

Lire La Momie de Pâques, c’est remonter le temps jusqu’au 19ème siècle, l’époque des grands explorateurs européens, ceux-là même qui ont permis aux musées du Louvre, des Antiquités égyptiennes de Turin ou encore au British Museum de constituer leurs inestimables collections. Dans la peau d’une jeune égyptologue, c’est explorer des tombes piégées, découvrir des sites archéologiques enfouis dans le désert, voyager sur le Nil à bord d’une dahabieh, déchiffrer d’extraordinaires papyrus et de mystérieuses stèles et fresques funéraires, disséquer des momies à la recherche d’amulettes, de portraits mortuaires, de pierres précieuses et de bijoux sacrés. Et l’aventure ne s’arrête pas là : elle se poursuit au 20ème siècle où s’engage une véritable course poursuite à la recherche d’un manuscrit bien plus précieux qu’il n’y paraît. Le Vatican est dans les rangs, les départements égyptiens des grands musées aussi. Et puis il y a Marie, une jeune parisienne que rien ne prédispose à devenir une aventurière des temps modernes.

De l’aventure partagée à l’aventure collective : La Momie de Pâques, réalité ou fiction ?

Lire La Momie de Pâques, c’est partir à l’aventure avec les personnages du livre, se perdre entre fiction et réalité. Si les personnages principaux sont purement fictifs, le contexte historique, géographique, religieux, social et culturel est lui bel et bien réel. Et c’est en mêlant faits imaginaires et faits réels que La Momie de Pâques parvient à créer des ponts d’un monde à l’autre. Les limites du réel sont ainsi repoussées, et le lecteur se trouve plongé dans une réalité alternative dont il est bien plus que spectateur. Sans dissociation du réel de l’imaginaire, les émotions ressenties sont décuplées. Plus le réel se mêle à la fiction, plus le récit devient réel, impactant.
Et c’est grâce à ce canal de communication privilégié que La Momie de Pâques relève un défi crucial : raviver l’âme d’enfant du lecteur, réveiller ses instincts d’explorateur, sa soif de découverte, sa curiosité naturelle. La Momie de Pâques n’est pas un roman qui se lit, c’est un roman qui se vit. Une expérience humaine unique, parce que multiple. A l’image des performances artistiques, différentes à chaque représentation, face à chaque public, La Momie de Pâques change à chaque lecture, s’adaptant à chaque lecteur. Et c’est cette aventure collective qui représente la raison d’être intrinsèque du livre. A la fois moderne dans sa démarche participative et résolument classique dans son style d’écriture, La Momie de Pâques grandit de jour en jour, et continuera à grandir jour après jour.

La genèse du livre

Naissance d’une idée

C’est au Louvre, devant une statuette d’Isis en bronze, que tout commença. Comment ne pas penser, à la vue de la célèbre magicienne assise tenant son fils Horus dans les bras, aux innombrables représentations de la Vierge à l’Enfant ? La statuette datait de la Basse Epoque égyptienne, quelques siècles avant Jésus-Christ. Cependant, la ressemblance était tellement frappante que je me demandai si notre culture judéo-chrétienne n’était pas plus ancrée que l'on ne voulait bien l’admettre dans les croyances religieuses de l'Égypte antique.
Passionnée par l’Antiquité égyptienne, je décidai les jours qui suivirent de me procurer des ouvrages de référence sur les origines du christianisme. Et c’est en rapprochant les deux religions au fil de mes lectures, que les pièces d'un immense puzzle se mirent en place. L'idée du roman était née : la clé de la vie éternelle résidait pour les uns dans la résurrection du Christ, pour les autres dans la renaissance d’Osiris.

Travaux préparatoires

Je partis ensuite en quête de matière première. Réunissant de nombreuses sources documentaires, je me constituai une bibliothèque personnelle conséquente, à la fois physique et numérique : recueils de traductions de papyrus (funéraires, prophéties, récits historiques), évangiles apocryphes, carnets de voyage d’égyptologues, catalogues et bases de données de musées, films et articles divers (campagne d'Égypte de Napoléon, découvertes de tombeaux égyptiens célèbres, vies des grands explorateurs), etc. A cette étape, je n’avais pas encore d’intrigue précise, de plan structuré, de genre littéraire déterminé ou de personnages bien définis. En revanche, j’avais acquis la certitude que ce sujet, à la fois riche et passionnant, était une source d’inspiration inépuisable.

Entre recherche et rédaction

C’est dans cet état d’esprit, à la fois exaltée et quelque peu désarmée par l’ampleur de la tâche, que je commençai à écrire. Dès lors, il se passa quelque chose d’étrange. Captant toute mon attention, mes recherches m’emmenaient de plus en plus loin. Les coïncidences se multipliaient, les différentes croyances finissaient toujours par s’imbriquer, les représentations concordaient, les rites se rejoignaient ! Peu à peu, je glissai sans tout à fait m’en rendre compte dans mon propre récit, je quittai la réalité pour la fiction. Aux côtés de Marie, je me mis à la recherche de véritables mystères enfouis dans la nuit des temps. Je collectai des indices bel et bien réels. Je rapprochai des mythes à première vue très différents. De recueils poussiéreux et peu lisibles, j’exhumai des textes méconnus. Je décortiquai rituels religieux, paraboles et symboles. J’interprétai les prophéties ancestrales d’une religion à la lumière de l’autre. Imaginée de toute pièce, l’aventure était devenue réelle. Et dans cette quête de la vie éternelle, j’étais bien décidée à ne pas partir seule. La Momie de Pâques serait un grand roman d’aventure collective, construit sur de solides bases historiques.

Une structure au service de l’intrigue

L’intrigue repose sur l'imbrication de deux récits miroirs : au 19ème siècle, un carnet de voyage rédigé par une jeune exploratrice en Égypte ; de nos jours, la découverte, énigme après énigme, des différents volumes de ce même carnet de voyage par une Parisienne que rien ne prédestine à devenir, à son tour, une « aventurière ».
Cette structure hybride, qui repose sur l’alternance de deux histoires distinctes, présente de nombreux avantages. D’une part, elle est source de fortes émotions ; le lecteur oscille entre déception et joie à chaque nouveau chapitre. D’autre part, elle crée du suspense : le lecteur est tenu en haleine ; quelle que soit l’histoire en cours, il ne peut s’empêcher de penser à l’autre et d’avoir hâte de s’y replonger.
Quant au choix des époques, il s’est imposé de lui-même. Le 19ème siècle invite au voyage sous forme d’escapade dans le temps. Marqué par l'extraordinaire engouement des Européens pour l'Égypte antique grâce aux travaux, notamment, d'égyptologues comme Mariette ou Champollion, ce siècle est celui de la redécouverte des richesses de l’Antiquité égyptienne. L'époque contemporaine favorise l’immersion des lecteurs dans le récit. Le carnet de voyage remplit donc ici une fonction singulière, puisqu’il sert de moyen de transport d’une époque à l’autre.

Un style multiple

Dans son écriture, La Momie de Pâques présente également deux facettes bien distinctes, de style et de focalisation différents : les chapitres se déroulant à l'époque contemporaine, rédigés à la 3ème personne ; et les chapitres se déroulant au 19ème siècle, rédigés à la 1ère personne au travers d'un carnet de voyage. Parallèlement à l’intégration des contextes historique et géographique, le carnet respecte le vocabulaire, le style et les conventions sociales de l'époque. La chasse aux anachronismes fut, sans grande surprise, particulièrement rude.

Entre féminité et féminisme

Enfin, l’idée d’introduire dans un roman d'aventure « grand public » une romance entre deux femmes me tenait particulièrement à cœur. La fin du 19ème siècle étant marquée par les mouvements féministes et les premiers récits de travestissement (on pense notamment à Mademoiselle de Maupin), la tentation était grande de déguiser la jeune égyptologue en homme pour lui permettre de voyager clandestinement tout en bénéficiant des privilèges du sexe opposé. Tout pouvait alors arriver, même et surtout un amour interdit.

Biographie

Née en 1976 à Paris, Luisa Gallerini est une romancière française. Sa mission ? Repousser les limites du réel en y invitant l’imaginaire et la poésie, le surnaturel et l’impossible, la spiritualité et l’invisible. 

Passionnée de sciences et de lettres, d’égyptologie, d’art, de littérature fantastique, de phénomènes paranormaux, d’énigmes et de codes secrets, elle s’illustre dès son plus jeune âge dans l’évasion systématique des « cases », ces boîtes mentales qui vous enferment dans un style, un mode de vie, une apparence.  

Diplômée de l’université Pierre et Marie Curie en mathématiques, elle rédige en parallèle de ses activités en ingénierie informatique dans le monde du voyage des articles et nouvelles pour la presse écrite. D’autres projets jalonnent son parcours professionnel : l’animation d’un webzine culturel, la gestion d’un commerce en ligne de minéraux ou encore le développement d’une application mobile de relooking utilisant les technologies de pointe de l’intelligence artificielle. 

Mêlant les genres, ses romans sont inclassables. Entre érotisme, fantastique et enquête policière, Un Renard dans le miroir (2016), qui lève le voile sur l’un des plus célèbres salons littéraires du siècle dernier, est aussi une quête initiatique. Officiellement répertoriée parmi les thrillers ésotériques, la série « Ceux d’en haut » se trouve en réalité à la croisée de plusieurs chemins : littérature, fantastique, récit d’aventures, fantasy et roman historique. À ce jour, elle compte quatre tomes : La Momie de Pâques (2015), une chasse au trésor entre l’Égypte du XIXe siècle et l’Europe contemporaine ; Une Promenade hors du corps (2018), un voyage inédit dans les mystères de l’occultisme et des pouvoirs extraordinaires du corps humain ; L’Oscillation des âmes (2019), un cheminement spirituel où la loi de l’Attraction côtoie de près les neurosciences et la physique quantique ; La Mécanique de l’Arbre (2020), une immersion spectaculaire dans l’univers de la magie, des automates et de la kabbale.  

Luisa Gallerini est également l’auteur d’un recueil d’énigmes, devinettes, casse-têtes et charades, Les 157 énigmes ½ de la mère Gallerini (2019), d’un guide d’apprentissage « Déchiffrer les hiéroglyphes » en plusieurs volumes (Les Secrets de famille des dieux d’Égypte, À la cour des pharaons d’Égypte, Le vrai visage du peuple d’Égypte, La Terre sacrée d’Égypte, Les Mystères de la mort en Égypte) et de deux Escape games, Le Gardien du Sarcophage et Enquête au monastère.

Citations

« A tous ceux qui rêvent de trésors légendaires,
de poudre de magie et de mystères ancestraux,
ne cessez jamais de défier l’inconnu,
chercher c'est d’abord avancer. »

Extraits choisis

« Notre périple s’était métamorphosé en voyage initiatique : notre but n’était plus la découverte d’antiquités égyptiennes, mais du Mystère des mystères. Nous venions de comprendre que les interconnexions entre les religions chrétienne et égyptienne fonctionnaient comme autant de clefs, d’énigmes permettant de progresser pas à pas dans la compréhension du Mystère. »

« Sans raison, je lui demandai à brûle-pourpoint : « Si vous pouviez invoquer l’Esprit Saint à votre bon vouloir, quelle serait votre requête ? ». Sa réponse fut immédiate : « La vie éternelle, bien sûr, pas vous ? ». Songeuse, j’acquiesçai. Ainsi, tout revenait à la quête de la vie éternelle. La résurrection n’était qu’une étape nécessaire sur le chemin de l’éternité, comme Osiris l’avait enseigné à son peuple et le Christ à ses brebis. Je songeai alors aux apôtres, disciples privilégiés du Messie. Avaient-ils reçu de leur maître le secret de la vie éternelle ? »

« Après avoir retiré toutes les bandelettes, je découvris à même le corps un second suaire intégralement noir, parfaitement conservé et encore souple. En le décollant progressivement, je parvins à le soulever sans l’abîmer. C’est alors que je vis la plus effroyable des momies. Sous mes  yeux, des fragments de corps étaient disposés, agencés comme les pièces d’un puzzle macabre. »

« Jour après jour, j’apprends à apprécier ma nature d’homme. Cette liberté, que je ne faisais qu’entrevoir, m’enivre de la douce promesse des possibles. J’ai renoncé sans peine aux quelques avantages réservés aux femmes, comme le soin qu’on leur prodigue. Je me suis rapidement habituée aux vêtements larges et commodes, ainsi qu’aux chaussures plates et confortables. Je n’ai jamais, jusqu’à présent, regretté mes robes ou mes escarpins, si peu adaptés au relief et à la végétation du pays. Je n’inspire aux membres de l’équipage que respect, je ne crains aucun d’entre eux, et je jouis d’un sentiment de sécurité qui m’était inconnu en ces terres sauvages. Tout paraît si simple ! Ce qui m’était auparavant impossible, par soucis des convenances, est à présent anodin. Lorsque je déjeune seule, avec un livre ou un journal, personne ne m’épie d’un air désobligeant ou inquisiteur. Je ne suis pas obligée de prendre sans arrêt garde à ma démarche ou à ma tenue, je peux fumer et boire comme bon me semble, le fait que je voyage seule ne soulève aucune interrogation ni aucun reproche et on ne me parle ni de mariage ni de famille. Je peux converser avec les cuisiniers et les matelots sans que ma réputation ne soit mise en danger. Je parle librement aux autres passagers. »

« Dois-je cesser de la voir ? L’impuissance me mine. Comment ai-je pu être assez sotte pour croire qu’il me serait facile d’usurper l’identité d’un homme ? On ne peut enfreindre impunément les lois de la Nature... Il me faut à présent en payer le prix, l’heure des comptes a sonné. Comme je regrette de n’avoir pas suivi les conseils avisés de ma mère ! Je pourrais être mariée et goûter aux joies simples et sereines de la vie de famille. Au lieu de cela, j’assiste jour après jour à l’éclosion de sentiments, qui, en me tourmentant, la rendent d’autant plus resplendissante, d’une beauté saisissante. Quel désespoir ! Jamais je ne louerai assez la délicatesse de sa main quand elle effleure la mienne, l’éclat de ses yeux quand ils lèvent leur lourde paupière vers le ciel, la souplesse de ses cheveux quand le vent les décoiffe sans crier gare ! Jamais je ne serai celui qu’elle imagine, jamais je ne serai digne de son affection ! Je ne pourrais en définitive que briser ses rêves. Et si par malheur elle venait à apprendre que je suis une femme, je n’ose imaginer la blessure que je lui infligerais bien malgré moi, ni la haine qu’elle me porterait très certainement, innocente victime de ma funeste duplicité ! Je connais si bien ce sentiment de trahison que l’idée que par ma faute, elle souffre de ce même mal, m’est insupportable. Plus le temps passe, plus je me sens démunie face à l’amitié qui s’installe entre nous. »

« De nouvelles interrogations semaient le trouble dans mon esprit. Pourquoi saint Matthieu avait-il fait un voyage en Égypte dont nous n’avions aucun témoignage écrit ? Pourquoi avait-il été momifié selon les rites funéraires traditionnels égyptiens ? Comment était-il possible, enfin, que son corps se trouvât à plusieurs endroits à la fois, en Égypte et dispersé dans le monde chrétien, à l’état de reliques ? »

« Le désert vit de nuit comme de jour, et les jackals s’éveillent avec la lune. Nous ne les voyons jamais mais nous les entendons. Ils hurlent comme des suppliciés qu’on égorge. La première fois que leurs effroyables jappements nous sont parvenus, nous avons cru être assiégées par une horde de barbares du désert. Le désert regorgeant de bruissements et de crissements, de battements et de glissements, de toutes sortes de froissements et de sifflements qui n’habitent, dans nos contrées, que dans les manoirs hantés, nous dormons affreusement mal et nous nous éveillons sans cesse. »

« Mais son corps, bien que gracieux, n’avait de remarquable que son opulente poitrine, et celle-ci ne lui attirait que des ennuis, qu’ils prissent la forme de vieux pervers régressifs, de nouveaux nés voraces, d’envieuses psychotiques ou de fétichistes monomaniaques. »

« Par cette belle soirée de printemps, elle prit conscience d’un fait essentiel : elle ne regrettait pas d’avoir choisi cette voie, quelle qu’en fût l’issue. Elle n’avait jamais eu, auparavant, cette sensation, pourtant si naturelle, d’être en vie. »

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Matériel à disposition

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Catégorie BISAC

Fiction / Action & Adventure

Mots clés

  • Aventure
  • Historique
  • Littérature fantastique
  • Chasse aux trésors
  • Egypte

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